Pour bénéficier de l’allocation, les salariés et anciens salariés doivent :
- être âgé d’au moins 50 ans
- être victime d’une maladie professionnelle provoquée par l’amiante ou être (ou avoir été) exposés à l’amiante dans un établissement de fabrication de matériaux contenant ce minerai. La liste de ces établissements ainsi que la période d’exposition sont fixées par le décret n°99-247 et deux arrêtés du 29 mars 1999
- avoir cessé toute activité professionnelle
- ne pas cumuler avec un autre revenu de remplacement (pension d’invalidité, allocation de chômage…)
L’allocation est versée par les CRAM et est déterminée en fonction d’une assiette mensuelle égale à la moyenne des rémunérations des 12 derniers mois d’activité salariée. Elle est prévue jusqu’à ce que les salariés puissent obtenir une retraite à taux plein. La CRAM précompte sur l’allocation la CRDS (0,5 %), la cotisation maladie (1,7 %) et la CSG (6,2 %). Les cotisations d’assurance vieillesse, les cotisations dues au titre de la couverture retraite complémentaire et à l’ASF sont prises en charge par un fonds spécifique dont les règles sont fixées par la convention de gestion entrée en vigueur le 2 avril 1999.
En l’absence de dispositions réglementaires spécifiques, il avait été décidé que les droits étaient enregistrés par le dernier régime dont relevait l’agent avant son admission dans le dispositif (Interprétation de la convention du 2 avril 1999).
Toutefois, des difficultés sont apparues pour déterminer notamment la caisse de retraite compétente pour prendre en charge les agents ayant terminé leur carrière en qualité d’agents titulaires de la fonction publique.
La Direction de la Sécurité sociale (DSS) a, dans un courrier du 25 mars 2010, précisé que dorénavant l’organisme de retraite compétent pour inscrire les droits à retraite complémentaire des allocataires au titre de la période de versement de l’ACAATA sera celui dont le bénéficiaire dépendait au moment de l’activité qui a engendré le versement de l’allocation.
Ainsi, les périodes prises en compte par l’Ircantec sont celles :
- des agents, qui au moment où ils ont contracté la maladie liée à l’amiante, cotisaient à l’Ircantec.
- des agents titulaires sans droit à pension qui ont contracté la maladie liée à l’amiante lorsqu’ils étaient fonctionnaires et qui ont été rétablis auprès de l’Ircantec.